Craignez le Dard des Villes

Publié le par le grêlon

Et c'est grâce à ce mauvais jeu de mots basé sur un héros de comics massacré par Ben Affleck que je lance ma deuxième chronique du supporter en partenariat avec le site Hockajoie.ch

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J'en profite pour faire deux annonces.

Je retire le premier chapitre du Sacre de l'Argent car cette histoire ne me plait pas beaucoup. A la place je publierai à partir de mardi soir une vieille histoire que j'ai tiré de mes vieux cahiers et que je vais remettre à ma manière de maintenant. Elle s'intitulera la Comptine du Lépreux et sera plus orienté dans le genre Fantasy.

Je sors cette histoire de mes placards juste pour vous faire patienter jusqu'à la nouvelle enquête de Crasson qui se déroulera durant la Saint-Martin et le Revira et que je publierai.

Bonne lecture et à mardi

Craignez le Dard des Villes

Il arrive dans notre courte existence des semaines comme celle qui vient de se dérouler où après un naufrage face à Langenthal et une défaite face à la maternelle des ZSC, nos sympathiques gladiateurs relèvent la tête et nous offrent un spectacle qui nous ramène à une époque où gloire et bière fraîche coulaient à flots.

En effet, il n'y a pas à rougir de la défaite contre Genf, car bien que la formation du bout du lac de Lausanne nous ait été supérieure (surtout en taille et en gabarit notez), nos petits Aidjolats montrèrent les dents et s'accrochèrent rageusement au dos de ces mastodontes sur patins.

La victoire obtenue dans la foulée face à l'épouvantail du Haut-Valais (qui au passage arbore désormais fièrement et avec une outrecuidance toute viégeoise celui qui fut le joyau le plus scintillant de notre salle du trésor) nous fit passer par tous les états d'âme jusqu'à nous plonger dans une joie extatique qui, je puis le dire en connaissance de cause, nous avait cruellement manqué et avait rendu l'hiver dernier plus froid et plus sombre.

Et enfin, cerise sur le gâteau, j'ai retrouvé ma clé d'activation de mon vieux Diablo II, ce qui signifie que je peux enfin rejouer à l'un des meilleurs jeux de l'histoire vidéoludique.

J'entends vos cris de protestations, fans de NHL (insérez l'année) de tout genre et de toute classe, mais je ne m'étendrai pas sur ce sujet, à savoir pourquoi je hais les jeux de sport (haine due en grande partie à mon incapacité chronique à marquer). Je me concentrerai donc sur ce que tout le monde attend depuis la première ligne de cet article :

 

LE DERBY CONTRE LES MEUQUEUX

 

Notre adversaire se gausse facilement de notre palmarès qu'on peut facilement qualifié d'inexistant, alors qu'il ont dans leurs vieux tiroirs six couronnes nationales qui auraient bien besoin d'être dépoussiérées.

Mais emparons-nous subrepticement et sans son accord du TARDIS du Dr Who et retournons deux ans plus tôt, à l'époque Charpentier touchait du bois à la Tchaux tandis que notre consultant RTS favori était solidement cloué sur le banc de la patinoire du Malaise et Lady Gaga dominait le monde.

Quand à nos Jaunes et Noirs, Sortant d'une saison régulière compliquée (meilleure que la dernière en date), après avoir envoyé Paul Adieu consulter les petites annonces au bar du Phénix, les dirigeants décident de placer un certain Vincent Léchenne à la barre pour tenter de sauver une année mi-figue mi-raisin du côté de la Voyeboeuf. Quand à nos voisins du haut, toujours prompts à nous ravir le cœur d'une quantité non négligeable de Taignons, ils nous choisirent pour adversaires (bien qu'Ajoie fut huitième et le HCC troisième, en effet ce fut la dernière saison où les trois premiers du championnat choisissaient qui ils affronteraient en quarts).

Mal leur en prit. Malgré un départ tonitruant et quelques intimidations contre nos supporters avec leur bière congelée dans les fûts et les trois seules chansons qu'ils connaissaient (et qui visiblement n'ont pas été renouvelées depuis leur titre en 73), transformant une patinoire deux fois plus grande que la nôtre en un funerarium un peu trop bruyant, le HCA, dans un sursaut d'orgueil réussit à mener 3-2 dans la série jusqu'à cette mortifiante défaite dans notre antre délabrée 7 à 3 qui nous porta un rude coup au moral. Le dernier match fut serré mais nous nous inclinâmes sans honte 3 à 2. Les petites ouvrières se hissèrent jusqu'en finale face à Lausanne, mais ce fait est purement anecdotique.

Nous voilà de retour en 2014 et les abeilles nous collent au train en ce début de championnat, le dard en avant, les ailes déployées, prêtes à nous porter un coup en traitre à la moindre seconde d'inattention de notre part. Gageons qu'une importante délégation fera le déplacement jusqu'à notre palace cinq étoiles.

Car il faut avouer que dans cette triste cité en damier au dessus des nuages, les distractions sont rares. A part son Zoo qui accueille dix-sept éléphants sans trompe, trois chiens trapézistes, un tigre tacheté et une chèvre bicéphale, son Avenue Léopold-Robert célèbre pour sa rectitude et ses vingt-huit feux rouges et enfin sa patinoire des Mélèzes aussi sinistre qu'un mausolée un soir de braderie, bien malheureux sont ceux qui ratent le dernier train, attendant dans un silence de mort et des rues désertes le suivant.

Quand au match de mardi, me demandez-vous ? Ah oui, c'est vrai, je me perds à nouveau dans mes travers. Les forces en présence sont assez équilibrés et ne nous mentons pas sous mes insinuations humoristiques se cache une vague inquiétude car les Meuqueux ne nous ont jamais vraiment convenu et la sentence proverbiale de mon cousin « on n'est pas fait pour être heureux » sorti à chaque fois qu'on se ramasse une pelle dans la tronche, a souvent été proféré à la fin d'une de nos confrontations. Mais je dis attention à leur Top Scorer made in Switzerland et doyen de l'équipe, Neininger qui malgré ses trente-sept balais est toujours aussi incisif. Quand aux deux étrangers, Dominic « J'ai été gentiment remplacé par Desmarais » Forget et Benoit Mondou, ils sont toujours capables de renverser la vapeur par un coup d'éclat. Demeure encore dans nos mémoires Robin Leblanc qui porta notre maillot huit hivers plus tôt et qui fit son petit bonhomme de chemin en ligue A. Et enfin le gardien Giovanini semble porter ce nom à rallonge juste pour nous empêcher de le chambrer au deuxième tiers en lui rajoutant le suffixe goal.

Finalement, ce match aura comme à son habitude, une forte odeur de duel fratricide, tant nombre de nos frères des Franches ont abandonné notre cause pour se tourner vers le côté obscur de la crosse. Et comme d'habitude si les ambassadeurs favoris de La Semeuse perdent mardi soir, il y aura de fortes probabilités de trouver une belle prune sur le pare-brise des voitures jurassiennes au match retour.

Je vous attends donc nombreux à la patinoire car le fait d'avoir peu de spectateurs ces temps-ci à pour conséquence une plus grande mobilité jusqu'à la buvette et une augmentation dangereuse de notre consommation de houblon.

Bien à vous...

Le Grêlon 

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