Le jeu où tu contrôles le HCA

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas présenté un jeu vidéo sur ce blog. Entre mes élucubrations légendaires et mes récits crassonniens aux accents de désespoir mâtinés d'un goût de damassine... Hum, pardon.

Comme je sais que beaucoup d'entre vous considère que le monde vidéoludique s'arrête à Assassin's Creed, à Mario et à faire semblant de taper dans une balle de tennis dans son salon (exercice le plus ridicule qu'il m'ait jamais été donné de voir dans ma vie... après ma tentative de faire un fléchette au Pic à deux heures du mat' bien sûr), je me suis dit que vous présenter en premier un jeu de gestion sportive sur le hockey vous éviterait de ne pas décrocher dès le début (attention parce que la prochaine fois, on part direct sur du culte). J'ai donc décidé de vous présenter un jeu bien sympathique qui sans révolutionner le genre permet au fans de la rondelle d'avoir leur SOFT.

Des lustres qu'on l'attendait, du temps où le Churchill était plein et l'Aigle un endroit à la mode. Dans les sombres alcôves, il se murmurait que ce serait trop cool d'avoir un jeu vidéo dans lequel on pourrait jouer avec une de ses équipes préférées du championnat suisse. On levait les yeux au plafond, autant pour prendre un air songeur que pour calmer le retour du septième kamikaze qu'on venait d'ingurgiter en l'espace de trois minutes, puis on disait que ce serait mythique de diriger le HCA ! Mais tout cela n'était qu'un rêve et on replongeait dans les discussions nauséeuses et bancales habituelles... autre époque, autre mentalité. 

Mais ne vous en faites pas car Eastside Hockey Manager vient d'offrir un superbe cadeau de noël à tous les supporters de l'équipe à la Vouivre. En fait non, car bien que ce jeu de gestion hockeyistique comprenne 14 pays et 31 ligues, j'ai remarqué après quelques instants qu'ils ne détenaient pas les droits des équipes et des joueurs. De ce fait notre club s'appelait Porrentruy et le gardien titulaire se nommait Reto Hollenstein...

Mais ne partez pas car contrairement à l'équipe de France, le monde du jeu vidéo était pétri de camaraderie et de bonté. Si bien que quand un jeu a fait une erreur, il y aura toujours une bande de passionnés pour remédier au problème. Et grâce à ce genre de personnes que je remercie infiniment, il nous est possible d'installer un patch qui nous donne les véritables noms des joueurs, des équipes, et même des entraineurs !!!

Je fonce donc tête la première dans cette simulation, prêt à passer de longues heures à diriger mon club favori.

Après être passé devant un écran d'accueil minimaliste et extrêmement moche, je configure ma partie (choix des ligues, activation de celles-ci, simulation ou temps réel, etc) et directement je me lance dans le grand oeuvre : j'active tous les championnats en me disant que je vais sans doute vivre la plus palpitante expérience de toute ma vie... Mouais.

Je prends donc sans état d'âme la place de notre Gary national et commentateur RTS émérite et je commence à parcourir mon tableau de bord. Et force est de constater que cette amélioration a été faite par des fans et des connaisseurs. Les postes sont justes, les caractéristiques des joueurs respectés, même quelques remarques pertinentes sur certains joueurs (il est dit que Hauert et Barras sont des joueurs intouchables de l'effectif).

De là, Eastside Hockey Manager (EHM), ne révolutionne pas le genre. Passé la joie de coacher les joueurs que tu vois au Voyeboeuf, il est vrai qu'on n'apporte rien de neuf. On dirige les entrainements, on compose les lignes, on accuse les recruteurs, les physios, les entraineurs des gardiens.

On achète et on signe des joueurs (à noter que EHM, pour les championnats européens, utilise le système du transfert avec argent à la clé et non pas celui de la NHL avec ses échanges de joueurs et ses choix de draft.

Par contre, ne vous attendez pas à des graphismes à couper le souffle. EHM fait dans le minimalisme pur et dur. Ici, les développeurs ont pensé ergonomie et sens pratique et non pas esthétique et beauté. Mais ce n'est pas grave.

Passons aux petites erreurs qui font sourire :

- Devos est toujours à Val Pusteria mais coûte trop cher pour qu'on l'engage

- Comme j'ai pris la place de Sheehan dans ma session, il n'existe pas. J'ai donc dû engager un autre head coach de mon niveau sportif et financier (j'ai eu la main lourde sur les transferts et les contrats) et j'ai pris Félix Hollenstein... désolé.

- Jordane Hauert est ailier droit dans cet univers...

Les parties sont assez drôles et on peut les regarder en temps réel (je conseille d’accélérer quand même) et même commander les shifts.

Par contre le temps de chargement de chaque journée vous rendra rapidement fou. Il est conseillé à tous joueurs de faire une activité supplémentaire pendant la partie. Car c'est long, comme l'éternité, surtout sur la fin.

Bref pour faire court, je dirais que EHM est un bon jeu, divertissant, qui assure plus que le minimum syndical et qui est rehaussé par le patch pour avoir les vrais noms des joueurs.

Disponible sur Steam pour trois fois moins cher que son grand frère footballeur.

Recommandé à tous les fans de hockey suisses et ajoulots.

Merci.