Trois Ajoulots franchissent le Rhin : première partie direction Schlappen

Publié le par l'ajoulot pouet pouet

Pas besoin de compter les pieds

Pour cela je ne me suis point fatigué

J'ai préféré l'humour à l'orthodoxie

Je ne prétends pas l'égal de La Boétie

Trois Ajoulots franchissent le Rhin : première partie direction Schlappen

Je m'en vais vous narrer une grande aventure

Aussi palpitante que la carrière de Léonard Thurre

De ses péripéties dont on sort plus ou moins meurtris

Mais des rires pleins la tête et des souvenirs éblouis

 

Trois Ajoulots, en gare de Porren, attendaient le train

Avec pour destination une ville d'outre-Rhin

Tout en se moquant des hommes de Rimini

Qui quadrillaient le terrain tels des chiens de chasse

Tous ces noctambules qui arrivaient en masse

danser la goa jusqu'au bout de la nuit

 

Laissez-moi vous présenter ces joyeux compères

Riches d'humour et de cette finance prospères

Il y a d'abord Vivo le cousin aux bras faits en airain

Puis Bozo Zob long avec ses cannes de serin

Et enfin votre serviteur, le petit gros

Aux mensurations et au profil de tonneau

 

Le train est parti et déjà Bozo sort du vin

C'est un blanc clos-des-cantons qui ne vaut rien

Mais ceux qui disent du mal de cette piquette de Buix

Tout le monde l'aime car rappelant le pays

Chemin faisant, on parle, on s'amuse, on rigole

Elles fuient déjà les têtes nos auréoles

Arrivés à Delémont la bouteille est loin

Et le paquet de clopes à moitié plein

Direction Bâle où Ajoie a gagné dimanche

Malgré cette joie on sent bien le bourreau

Attends dans l'ombre qu'on lui tourne le dos

Que quelques matchs avant que la barre ne tranche

Et nous chanterons ou nous pleurerons, bref nous boirons

 

Arrivés à Bâle, pas de ticket pour Freiburg

Ni au self-service, trop de queue au guichet

Mon aventure semble mal entamée en effet

Mais Bozo prend le taureau à rebours

Hèle et confond un barman avec un contrôleur 

Comme on prend un paquebot pour un remorqueur

Finalement le billet est enfin trouvé et encaissé

 

Nous voilà traversant la frontière en deuxième classe

Aussi luxueuse qu'une première des CFF pour Annemasse

Diable ces Teutons savent bien vivre

Il ne manque plus pour moi qu'un bon livre

Mais le cousin tout joyeux fait pèter le champagne

Pour notre arrivée en ce pays de Cocagne

Dieu qu'elle est loin la belle Ajoie qu'on aime

Nous voici sur les terres où joue le Werder Brême

 

Sans surprise je sied sur une place réservée

Mais grâce à l'Allemand de Bozo le malaise est vite passé

Mais voici Freiburg qui se profile au loin dans la nuit

Nous nous levons en faisant grand bruit

Armés de pied en cape comme des mousquetaires

Promettons le paradis à nos amis et à nos ennemis l'enfer

Nous posons le pied sur le quai et quittons la gare

Nous accueille uniquement les fusées et les pétards

Consultant un plan Cousin confond Est et Nord

Mais heureusement il a une appli boussole

Je n'en avais pas dans la poche de ma camisole

La vieille-ville est toute trouvée et on lâche le mors

 

Direction le Schlappen et ses murs de bois recouvert d'affiches

C'est là dedans que notre fameux trio se niche

Entre un militaire, un magasinier et un sacristain

Est-ce assez pour finir saouls comme des marins ?

La suite au prochain numéro...

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