La brève du supporter : spéciale Ajoie-Kloten

Publié le par Jérémie "El Grêlo" Miserez

Un petit texte de présentation, sans prétention. En fait, il s'agit plus d'un exercice de style, histoire de me dégripper les méninges et de me décoincer les mains. En tout cas, je me réjouis de la rencontre de ce soir et j'espère que l'ambiance sera monstrueuse.

Bonne lecture.

La brève du supporter : spéciale Ajoie-Kloten

Et si, par le plus grand des hasards, nous gagnions ce soir, un but de raccroc faisant chavirer le Voyeboeuf dans un cri unique, extatique.

Et si, dans un avenir hypothétique, Ajoie étrillait dans notre vénérable temple du hockey les Kloten Flyers.

Et si, dans une réalité alternative provoquée par un évènement succin, Ajoie perdait après avoir tout donné, après s'être jeté corps et âme dans la bataille, ne lâchant rien mais finalement ne pouvant combler le fossé entre les deux ligues.

Je n'aimerais pas être celui qui n'était pas là cette nuit. Dans tous les cas, par tous les scores et tous les temps, il est clair que la soirée sera inoubliable, un peu comme la BA de Star Wars (si jamais le Figaro, vous vous êtes trompés, la règle des 2 n'est pas une sacro-sainte loi des Sith, elle a été instauré par Dark Bane et il est tout à fait possible que...), mmh... encore une parenthèse Star Wars impromptue, j'en suis navré.

 

Bon, entrons dans le vif du sujet. Je promets tout d'abord solennellement de ne faire aucune blague sur un avion de combat dont le peuple suisse n'a pas voulu. Sur cette preuve de bonne volonté, commençons :

Il est clair que le HC Ajoie aurait pu arriver face aux Kloten Flyers, finalistes de la compétition la saison dernière (avant que quelqu'un hurle je précise que je parle de COUPE DE SUISSE !) avec un moral un peu plus élevé. Il est clair que la victoire aux tirs au but contre Winterthour et la défaite contre Thurgovie a laissé des traces si ce n'est dans la tête des joueurs, en tout cas dans le cœur de chaque supporter. Malgré une belle victoire à Kusnacht dimanche. Il semble que ce HCA soit un peu plus fébrile qu'il y a quelques semaines. Le spectre de la coupe flottait-il déjà dans l'esprit des joueurs ? Je ne suis pas dans leur crâne, donc je ne ferai aucune supposition.

Quant à savoir si les Aviateurs (qui eurent, pour les plus jeunes qui n'ont pas vu la bourde d'Henchoz contre la Slovénie, comme capitaine l'Ajoulot Frédéric Rothen !) arriveront avec leur armada siglée ligue A. Il y a lieu deux possibilités :

  • soit Kloten décide de laisser ses ténors au repos dans l'optique d'une victoire facile et dans l'idée de se concentrer surtout sur le championnat et les playoffs.

  • Soit Kloten décide de faire parler la poudre et lance toutes ses forces dans la bataille en se disant que la Coupe pourrait finalement être leur truc.

 

A savoir, pour ceux qui croyait que Kloten était une marque de Corn Flakes ou une nouvelle boisson énergétique, que les Aviateurs (leur surnom parce que Kloten a un aéroport, malin) sont en Ligue A sans interruption depuis 1956, qu'ils ont été cinq fois champions de Suisse dont 4 titres d'affilées de 1993 à 1996. ils comptent dans leur rang de très bons joueurs dont la légende des Cerbères helvétiques, le célèbre Martin Gerber, ex-gardien de NHL. On pourra aussi faire attention à un Chad Kolarik, Top Scorer et redoutable marqueur en jeu de puissance. On se rappellera d'un Von Gunten, vieille connaissance qui joua quelques fois contre nous avec son club formateur de Bienne. Il y a aussi les Suisses Guggisberg, Bieber, Hollenstein. Bref, tout ce joli petit monde est gouverné par son éminence Sean Simpson, entraineur mythique des Zurich Lions et le coach de la Suisse lors de sa médaille d'argent aux championnats du monde de 2013.

En gros, une équipe au passé long comme le bras, traditionaliste et fier de son héritage.

Alors que les guerriers à la Vouivre entreront sur la glace affublé de leurs maillots spécialement conçus pour la coupe, chacun réfléchira à l'adversaire, et tandis que les chants résonneront sous les arches de notre Voyeboeuf, chacun devra se souvenir que les exploits, ça existe, et heureusement pour le sport, ça existe encore...

Espérons que les supporters ne nous prendront pas en Grippen... merde, à une ligne près.

 

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