La chronique du supporter : Semaine 1

Publié le par Jérémie "El Grêlo" Miserez

En espérant que cela vous plaise.

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La chronique du supporter : Semaine 1

Ce weekend commençait enfin les choses sérieuses pour notre club favori, et on tombait sur de gros morceaux, à savoir vendredi le relégué de LNA, le zombie Rappi (qui malgré le fait que TopHockey le mette cinquième dans ses pronostics fera tout de même figure d'épouvantail durant toute la saison) et l'équipe qui nous avait si injustement privé d'un septième match chez eux : les Russes de Martigny.

Alors qu'en a-t-il été de ces deux confrontations ? Faisons tout d'abord un état des lieux d'avant saison :

les leçons des matchs amicaux

On était en droit, pour tous ceux qui avaient eu la chance de voir au moins cinq matchs de préparation, de douter, voir d'avoir une sainte trouille de ces deux premières confrontations. Les deux grandes inconnues étaient les étrangers car si Hazen faisait très bonne impression par sa jouerie et son peps sur la glace, Devos restait entouré d'une aura de mystère aussi insondable qu'une fin de saison de Lost (comment ça éculée ma blague !). Laissant trainer mon oreille au bar des experts, à savoir la cantine des supporters, je ne pus que constater que nos aficionados se disputait sur sa réelle valeur, hésitant entre le feu de paille Beauregard et la force tranquille et effacé Roy.

L'autre remarque constructive (bien sûr après 12 Calanda, on ne peut qu'être de mauvaise foi) tenait du principe qu'il nous manquait au moins deux Licences B. Cette incertitude fut réglée avec les arrivées de Ness en provenance de Dzodzet City et de Horansky de la Team Schläpfer. L'équipe que nous avions sous les yeux avait certes l'excuse de la jeunesse mais elle était à la peine contre les wagons de queue comme Thurgovie et le néo-promu Winterthour.

Ce fut donc avec une barre de souci gravée sur le front que nous prîmes la route de Rapperswil.

La dinner's club Arena

Comme je l'ai dit, il était peu concevable d'arriver en sifflotant dans cette (horrible) patinoire ultra-moderne décorée aux délicieuses couleurs des Lakers, comme le bleu clair turquoise qui ne brûle absolument pas ma rétine déjà bien entamée par une semaine de graphismes de Baldur's Gate 2. N'oublions surtout pas les toilettes labyrinthiques de dimension cyclopéenne qui vous demande une application sur votre smartphone pour en trouver la sortie et on aura fait le tour de cette patinoire de places assises qui reste pour moi sans vie et même amorphe. Moins de deux milles spectateurs pour un bassin de population pareil me laisse quelque peu pantois.

Mais concentrons-nous sur le match. On peut simplement résumer de cette manière, Ajoie passe à côté du deuxième tiers, on s'arrache au troisième et on se fait annuler un but légendaire à la 60e minute par un trio arbitral qui aurait sa place pour un numéro de clowns au cirque Knie (fallait bien que je la place celle-là !).

En somme, un ou deux points dont nous fûmes rageusement spoliés ? Pas exactement.

On ne peut pas oublier que chaque qu'on se ramassait une pénalité bête ou pas, les supporters visiteurs se mirent à transpirer et à frissonner. Il est clair que Rappi dispose d'un des meilleurs jeux de puissance de la ligue et que la discipline sera un des atouts maitres pour disposer de cette équipe dans le futur.

On oublie facilement, d'ailleurs, deux occasions qui auraient pu changer complètement la physionomie du match si elles avaient été transformées.

La première se situe au début du deuxième tiers alors qu'Ajoie ne perd que 2-1, après un cafouillage monstre devant la cage adverse, le puck est à quelques centimètres de passer la ligne et on peut facilement parler de cage vide. Ajoie égalise à cet instant et on peut imaginer que le match prend un tout autre visage... uchronie quand tu nous tient.

Ensuite, il y a ce moment où deux joueurs de Rappi, au début du dernier tiers, se retrouvent seuls face à Rochow. Il leur suffit de tromper le gardien en jouant de leur vitesse acquise. Que font-ils ? Ils s'arrêtent net de chaque côté de la cage du pauvre gardien ajoulot et se font des une deux et lorsque l'un d'eux décide enfin de tirer, notre Rochow régional nous sort le plus bel arrêt de la soirée et sauve les meubles. Rapperswil, à cet instant gagne 4 à 1 et a fait preuve d'une ignoble suffisance, se pensant à l'abri. Dans la foulée, le Moutard affublé de son légendaire numéro 10 va marquer son deuxième but de la soirée (ce qui fera taire les critiques alcoolisées de certains supporters sur son manque de vitesse) et relance les actions ajoulotes. Le problème est que Rappi avait une occasion en or de tuer le match mais un orgueil déplacé de leur part les mettra en danger jusqu'à la sirène finale !

Le match contre Red Ice

Que dire de cette partie que j'ai suivi depuis la tribune presse (ben ouais je m'occupais du centaure, vous savez cette barre défilante où on ne regarde que le totomat !) et en n'ayant bu que du café et de l'eau légèrement gazéifiée (j'ai les photos comme preuves), si ce n'est qu'un kop ajoulot traumatisé accueillait avec appréhension leurs bourreaux des dernières séries éliminatoires. J'aurais dû me douter, quand un membre du staff de Red Ice me susurra dans l'oreille qu'on était parti pour 45 matchs amicaux et que la Ligue B était inutile, que Martigny ne serait pas aussi dominant cette année et j'avais raison !

C'est face à un spectre, une apparition transparente, que nos Boys ont joué un match contrôlé du début à la fin. Le but encaissé par Rochow à la fin peut laisser quelques regrets car un premier blanchissage cette saison nous aurait forcément réjoui mais on ne peut que constater que cette équipe valaisanne était clairement au-dessous des attentes.

Comme me disait une connaissance à la sortie du match, il est clair que Martigny a perdu de sa superbe. Alors qu'elle était l'une des formations les plus redoutées de la Ligue l'an passé, on peut imaginer sans se tromper que cette équipe, si elle n'améliore pas son jeu et son effectif, risque de se balader dans le gruppetto cette saison.

MAIS NOUS N'EN SOMMES QU'AU DEUXIEME MATCH

En conclusion

On peut se plaindre, on peut râler ou on peut aller boire une bière pour éviter de dire une bêtise. Mais la réalité est telle : Ajoie n'a pas la meilleure équipe de la Ligue sur le papier, c'est clair !

Mais on peut remarquer que malgré les quelques erreurs à Rapperswil, Gary Sheehan a fait preuve d'un remarquable sens du coaching qui a failli payer si le dernier but n'avait pas été annulé.

Pour faire court, je pense que l'entraineur d'Ajoie a une arme équilibrée à la lame particulièrement effilée dans les mains. Et il semble qu'il sache très bien s'en servir.

Mais j'ai sans doute tort, après tout je n'étais qu'un simple magasinier...

A mardi prochain, même heure, même endroit

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