Une Toussaint direction Viège

Publié le par le grêlon

On m'a demandé ce petit texte pour motiver les troupes qui se rendront à Visp samedi et garnir leurs rangs clairsemés.

Je repousse donc la deuxième partie de l'article de mardi dernier sur les jeux de hockey à la semaine prochaine.

Pour ceux qui attendent avec impatience l'enquête de la saint-martin, je balance demain après-midi un spéciale halloween pour l'inspecteur Crasson : Une petite histoire en trois chapitres.

Bonne lecture.

Une Toussaint direction Viège

Alors comme ça il paraîtrait que certains d'entre vous ne souhaiteraient pas entreprendre le voyage jusqu'à Viège. Mon dernier article vous aurait-il démoralisé à ce point ? Alors il est de mon devoir de vous faire remonter la pente. Car n'y a-t-il pas meilleure occupation un premier novembre que de traverser tout le pays pour se les geler à la Litternahalle, regarder patiner notre ancien dieu James Desmarais dans le fief du champion de ligue B en arborant un immense et faux sourire de circonstance.

Il est possible que la plupart d'entre vous reste pour se recueillir sur la tombe d'un être cher, pestant intérieurement sur la belle-sœur qui a mis des chrysanthèmes deux fois plus coûteux que nos bruyères achetées au Landi à la dernière minute.

D'autres décuveront suite à une fête d'Halloween particulièrement arrosée, la faute à la jolie sorcière qui à minuit vous a offert un jus de citrouille trop relevé ou parce qu'il y a un marathon spécial Supernatural sur M6 de 20h00 jusqu'à 6h00. Mauvaise excuse et toute pourrie en plus. Cette fête que les Irlandais nous ont volés avant de la refiler aux Américains n'a jamais fait son trou sous nos latitudes et n'est même plus pour un Jurassien une excuse valable pour boire (pourtant il en faut peu).

Beaucoup seront rebutés par le voyage. Il est vrai que dix-huit heures de bus, quatre cols à grimper et le trajet en ferry, c'est long et ardu, je n'en disconviens pas. Mais les grands voyages font les grands hommes.

Alors que nous passons une période longue et dur, à défaut de difficile et compliqué, il ne peut y avoir comme excuse les résultats de notre équipe de cœur ces derniers temps. Car en outre, comme n'importe quelle bande de Jurassiens qui quitte son canton, une dégustation de vinasse du crû sera organisée, rallongeant la durée du trajet de seulement quatre heures. Une paille.

Mais il serait idiot de passer à côté de la ville de Viège au passé millénaire juste pour une histoire de résultats sportifs. N'oublions pas que l'industrie viégeoise est florissante, surtout celle des bouchons de Viège qui ont très bien réussi leur passage au synthétique. Quand à la gastronomie, dégustez un café viégeois avec sa chantilly sur une terrasse, tout en grignotant un croissant ou une des nombreuses viégeoiseries disponibles dans n'importe quel boulangerie ou pâtisserie.

Pour le diner ou le souper, je propose les deux spécialités régionales à savoir les escalopes viégeoises avec son quartier de citron ou ses moules de montagnes avec frites à la manière des Alpes belges (ou rösti). Une espèce de moule unique au monde qui pousse sur les contreforts des montagnes entourant Viège. Victor Hugo disait dans « mes voyages dans les Alpes namuroises » que la période de sa récolte était un spectacle époustouflant auquel il était obligatoire d'assister une fois dans sa vie.

Pour ceux qui n'aiment pas le hockey, aucun problème. C'est aussi une ville de football avec le célèbre Standard de Viège. Ou pour les amoureux de la petite reine, rien ne vous empêche de visiter le musée dévolue à la doyenne des classiques : Viège-Bastogne-Viège.

Quand on sait tout ça, que cette cité culturelle, sportive, nichée au bord du lac de Viège, n'est qu'à vingt-deux heures (dégustation comprise) de bus, alors je pense qu'il n'y a pas lieu de tergiverser et je vous donne rendez-vous samedi soir dans les travées du Litternahalle.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article